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Chanas le blog

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31 octobre 2011

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Un nouvel article écrit par Marie-Claude Lasserre, née Sebelin, sur la pêche et les pêchers.

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31 octobre 2011

La pêche ( fruit)

La Pêche

La pêche, produite par les arboriculteurs de Chanas,  est un fruit délicieux, apprécié des Français.  Penchons-nous un moment sur ce fruit. A t-il toujours été produit en France ?  

La pêche est originaire de Chine, où le pêcher poussait déjà à l'état sauvage plus de 500 ans avant Jésus-Christ. Cet arbre  est cité dans les livres de Confucius sous le nom de Tao, nom que les Japonais ont également adopté. La pêche y était symbole de fécondité et d'immortalité.

 « Le pêcher est le plus courant, et peut être le plus connu, des symboles chinois de longévité.  Le dieu de la Longévité Shòushen  ou Lao Shouxing  est représenté sous les traits d'un vieillard chauve tenant une pêche dans sa main gauche. Il y a encore peu, pour le nouvel an chinois, on disposait des branches de pêcher devant la porte des maisons pour chasser les mauvais esprits.

 Mais dans la culture chinoise, les fleurs de pêcher sont aussi  associées à l'amour. En Chine du Nord, les pêchers fleurissent en février, à l'époque du Nouvel An chinois et à l'époque favorite des mariages.  Pour la Fête du Printemps, on dispose des fleurs de pêcher pour porter chance en amour. La fleur de pêcher est comparée au joli teint des jeunes filles et symbolise la mariée. 

 C’est donc  depuis l’Asie que la pêche a gagné l’Occident, au cours des siècles. Elle devait atteindre d’abord la Perse (d’où son appellation «Prunus persica», puis l’Arabie, la Mésopotamie, et enfin l’Egypte où la pêche était le fruit d’Harpocrate, dieu du silence. Elle finit par croiser la route d'Alexandre Le Grand  qui vécut de -356 à -323 avant  Jésus-Christ. Alexandre   la ramena avec lui en Europe. Connue des Romains, qui en identifiaient déjà cinq variétés, ce fruit  mit quelques siècles à se faire apprécier chez nous.

 En France le pêcher est cultivé depuis le Moyen-Âge. Dès le XVe siècle et surtout le XVIe siècle, notre pays devint le centre de sa culture en Europe.  L'apparition de l'espalier au XVIIe siècle a contribué à l'extension de sa culture. A Versailles, dans le Jardin fruitier du Roi Soleil, il existait déjà une quarantaine de variétés différentes dont les noms évoquaient parfois les charmes féminins : « Téton de Vénus », « Belle de Chevreuse », « Grosse Mignonne ». Louis XIV était un grand amateur de pêche. 

C’est  vers 1880  que la culture des pêchers en vue du commerce commence à se développer dans les communes rhodaniennes.

En 1900 la culture en grand des pêchers ne s’écarte pas des bords du Rhône et de la voie ferrée. Les premières pêcheraies sont plantées à St Rambert, Salaise, Chanas, Andancette. St Rambert devient dans les dernières années du  XIXe Siècle un des grands centres de production fruitière de la Vallée du Rhône et connaît ses plus beaux jours avant la guerre de 1914.  

La pêche de St Rambert a la réputation d’un fruit savoureux, coloré et d’une excellente tenue durant le transport. Avec l’amélioration des transports elle atteint assez rapidement la région parisienne. Très tôt Saint -Rambert et sa gare ont été un lieu de commercialisation et d’expédition. En juillet 1881 partirent les premières expéditions pour le marché des Halles de Paris, mais la majeure partie de la production était encore destinée à Lyon et Saint - Etienne. Un marché est créé à St Rambert en 1902 où viennent les arboriculteurs des localités voisines des deux rives du Rhône.  On y apporte jusqu'à 200 tonnes de fruits par jour.

        En feuilletant les archives de la commune il apparaît qu’à Chanas  la création du marché quotidien aux fruits se situe vers 1904.

Lors de leur création, les marchés drainaient essentiellement les producteurs locaux, de la commune même du marché et des limitrophes.

De 1920 à 1930  avec l’apparition des transports routiers et  l’ouverture de nouveaux débouchés, les pêcheraies  gagnent peu à peu vers l’Est les territoires de Bougé, Epinouze, Lapeyrouse, Anneyron.

Pour Chanas la pêche a longtemps été le produit phare entre 1960 et 1975.

De nos jours le marché aux fruits de Chanas, se tient sur la place du marché de la mi-mai à la mi-septembre tous les jours  sauf le dimanche, à 14h et à 19h30 

Production de la pêche en France

Le pêcher est la deuxième espèce fruitière cultivée dans notre pays, juste derrière la pomme. La cueillette démarre dans les vergers du Roussillon (autour de Perpignan dans la Vallée de la Têt), se poursuit sur les terres du Languedoc (les Costières de Nîmes, entre Nîmes et la Camargue dans le Gard), puis dans les Bouches du Rhône (plaine de la Crau) pour se finir dans la Drôme et la vallée du Rhône  région traditionnelle de production.

L’arboriculture occupe une place importance en Rhône-Alpes, et le verger de la région représente 20% du verger national. 

Les principales espèces cultivées sont l’abricot, la pêche, la cerise, la prune, la poire et la pomme.La Moyenne vallée du Rhône, bassin historique de cultures fruitières est le premier producteur français d'abricots et le second producteur de pêches  et nectarines.

La production de la pêche dans le monde

Aujourd'hui, c'est la Chine qui assure près de la moitié de la production mondiale. En Europe, la pêche est cultivée surtout en Italie, en Espagne, en Grèce et dans le Sud de la France (2% des volumes mondiaux). Les pêches françaises sont à préférer, car celles qui sont importées sont cueillies bien avant maturité, pour résister au transport : elles sont donc trop souvent dures et peu parfumées.

La France est le 4ème pays européen producteur de pêches et nectarines avec 15% de la production environ. Sur les 4,4 millions de tonnes de fruits produits annuellement en France, la pêche représente environ 13 % et tient le 2e rang, loin derrière la pomme qui représente 59 % des volumes.  

Conseils  diététiques
Prenons plaisir à manger des pêches,  car la pêche  est un fruit  peu calorique, riche en vitamines C et pro -A,  qui constitue un dessert rafraîchissant en été.
Pêches jaunes, blanches, plates ou pêches de vigne, il en existe de multiples variétés à découvrir tout au long de la saison. Elle se conserve quelques jours et se prête à de nombreuses recettes …
Bonne dégustation à tous !!
       

Texte rédigé par Marie-Claude Sebelin d’après des  textes  trouvés dans divers articles du Net et dans l’encyclopédie Persée : (Tendances nouvelles de l’agriculture en Valloire par Fernand Gréaume).

                                                                                            28 octobre 2011

 

20 octobre 2011

Histoire de l'école primaire en France.

Qui n’a pas fredonné un jour la chanson : « Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer l’école ?  C’est ce sacré Charlemagne ! Sacré Charlemagne! »  Alors dans l’esprit de nombreuses personnes : c’est Charlemagne « l’empereur à la barbe fleurie » qui a inventé l’école. En fait, l'école est aussi ancienne que l'écriture elle-même et personne ne peut revendiquer l'invention de l'école.

 Grâce à ce petit exposé découvrons l’évolution de l’enseignement primaire en France.

A l’époque gallo-romaine, la scolarité a été importée par Rome qui avait été influencée par les grecs. L’enseignement est réparti en trois niveaux successifs confiés chacun à des maîtres spécifiques. Dès l’âge de 7 ans, l’enfant entre à l’école primaire où, sous la férule du maître d’école (primus magister ou magister ludi litterarii), il acquiert les notions de base : lire, écrire, compter. Vers l’âge de 11 ou 12 ans, les élèves suivent l’enseignement secondaire dispensé par le grammairien (grammaticus). Il leur inculque les secrets des langues « latin et grec » par l’explication des auteurs classiques. Le dernier degré est abordé vers l’âge de 15 à 16 ans. Sous la direction du rhéteur (rhetor ou orator), l’étudiant apprend, entre autres disciplines, la maîtrise de l’art oratoire. Mais les campagnes n’ont pas d’école et la grande majorité de la population est analphabète et illettrée. N’accèdent à l’école, et principalement au dernier degré, que les enfants des familles les plus aisées et rares sont les jeunes filles qui accomplissent un cursus scolaire complet.   Chez les plus riches, les enfants restent à la maison où ils reçoivent l’enseignement d’un précepteur avant de rejoindre la classe du grammairien ou du rhéteur. Quant aux enfants des classes les plus modestes, ils se contentent probablement d’apprendre un métier dans le cadre familial ou chez un artisan. Les notions d’écriture ou de calcul se réduisent alors peut-être à celles qu’il est indispensable de maîtriser pour l’exercice du métier choisi. A la chute de l'empire romain, c’est l'Eglise qui prend alors en charge l’enseignement : les écoles antiques se transforment en écoles catholiques.

Au Moyen – Âge (IV S au XVe Siècle), on ne se soucie pas de créer des écoles pour les serfs ou les paysans, pas plus qu'on n'en organisait dans l'antiquité pour les esclaves. Les enfants n’apprennent  pas tous à lire et à écrire, beaucoup d’enfants de paysans doivent  aider leurs parents dans leur travail.  Mais, il faut  recruter pour l'Eglise les clercs capables de prêcher la religion et d'administrer les affaires religieuses. De là le souci d'étendre le bénéfice de la culture autour des évêchés et des cloîtres à tous les enfants, pauvres ou riches, qui en sont  capables. De là, l'extension des écoles monastiques, puis des écoles des évêques. Les premières peuvent  donner gratuitement l'instruction, les secondes font  payer les riches et entretiennent  gratuitement les enfants du peuple, des dons subviennent aux besoins des plus pauvres. Les enfants des monastères sont  pensionnaires : ils sont  confiés aux moines pour quelques années, le temps de savoir bien lire, compter, chanter et réciter les prières. Les parents donnent aux religieux de l’argent et parfois des terres pour qu’ils prennent bien soin de leur enfant et se chargent de son instruction.

.En 789, Charlemagne   fait obligation aux moines de donner une instruction religieuse aux petits enfants. On ne peut donc pas dire réellement que Charlemagne a inventé l’école, mais il a, seulement, mis en œuvre les prémices de ce qui allait devenir la grande affaire de la nation quelques siècles plus tard. Charlemagne  encourage la création d’écoles en dehors des monastères, il souhaite qu’un plus grand nombre d’enfants puisse apprendre à lire, à écrire, à compter et à réciter des prières. Charlemagne veut des fonctionnaires instruits. Il apprend lui-même à lire et à écrire. Autodidacte, féru de poésie latine  et lisant le grec il étudie la langue germaine et fait éditer une grammaire.

 Vers la fin du Moyen- Âge, on peut parler d’une naissance de la scolarisation par l’instauration des « petites écoles » où on apprend à lire, à écrire et à compter en langue vernaculaire : (langue propre à un pays ou à une population). Ce sont des « régents » qui enseignent malgré l’interdiction de l’église. Ces petites écoles ne se  développent  qu’à partir des XIe - XIIe siècles, et surtout dans les villes, en principe l’enseignement y est  gratuit. En  1357, un édit interdit aux maîtres d’enseigner aux filles et aux maîtresses d’enseigner aux garçons.               

A la renaissance (du début du XIVe siècle à la fin du XVIe siècle) les petites  écoles sont rurales, elles sont  créées sur l'initiative de l'assemblée des habitants ou grâce à des bienfaiteurs qui peuvent être un évêques ou un particulier qui donne de l'argent. Elles sont  plus nombreuses dans le nord que dans le sud dela France. Les maîtres sont recrutés par les habitants ou le curé. Ils doivent montrer un certificat de catholicité,  faire la preuve qu'ils savent lire et écrire, compter, faire chanter. Il doit entre autre faire chanter à la messe ! Les classes durent dix mois par an. On y apprend la lecture, l'écriture, le calcul, le chant.  Les élèves sont répartis par   petits groupes de niveau, le maître enseigne un groupe pendant que les autres travaillent. Les filles et les garçons sont séparés.  Si on peut, on engage une maîtresse pour les filles. L'enseignement est gratuit pour les familles pauvres. Les parents aisés paient selon leurs revenus.

Il y alors comme deux « France » au XVIIe siècle. Le nord où 2/3 des hommes et 1/5 des femmes savent signer et le sud et la Bretagne où 15% seulement savent lire et écrire. Ce retard du sud ne sera comblé qu’au XVIIIe siècle. Le XVIIe siècle voit la naissance d’actes et d’institutions importants. En 1695, c’est l’édit royal pour la généralisation de l’enseignement primaire et en 1698, une déclaration royale prescrit la mise en place d’une école par paroisse. C’est une ordonnance de Louis XIV du 13 décembre 1688 qui fait obligation aux écoles de scolariser tous les jeunes garçons jusqu’à l’âge de 14 ans, et plus particulièrement ceux dont les parents ont choisi la religion réformée, dans les écoles paroissiales. Le maître en est le curé ou le régent placé sous son autorité. Le régent n’est embauché par la communauté paroissiale qu’avec l’accord de l’évêque, qui n’accorde les "lettres de régence" "qu’après enquête sur la moralité" du postulant et sur contrôle de ses connaissances religieuses. Les familles doivent payer au régent un droit "d’écolage" et ces écoles ne transmettent que les connaissances élémentaires : catéchisme, lecture, écriture, bases du calcul. L’école est donc vue comme une politique de l’Etat pour éradiquer une religion. Les protestants réagiront à cela en créant en Cévennes : « les écoles du désert » au fond des bois : d’où l’expression « faire l’école buissonnière ».

L'ordre est renouvelépar Louis XIV en 1724. Un peu partout des écoles de villages ou de quartiers s'ouvrent. Cependant le taux d'alphabétisation reste faible. À la veille de la Révolution de 1789, seuls 47% des hommes et 27% des femmes savent signer le registre des mariages.

Dès le début de la Révolution, les grands principes qui sont toujours aujourd’hui à la base de notre système éducatif se dessinent sur les bancs de l’Assemblée : gratuité, laïcité, obligation. La gratuité est promue par Talleyrand, la laïcité a pour champion Condorcet, puis Romme Lepelletier plaide pour l’obligation. Mais il y a loin entre dire et faire : l’épuisement des caisses de l’État, le manque de salles de classe, leur insalubrité ou encore les réticences des familles pauvres pour lesquelles l’envoi d’un enfant à l’école représente un manque à gagner, mettent un frein à ces évolutions. Malgré l’importance accordée par la République aux instituteurs, ceux-ci vivent souvent dans une grande misère. Leur traitement demeure si bas que de nombreux instituteurs sont obligés d’effectuer un autre métier en parallèle. Bien qu’officiellement interdit, la pratique du double métier est tolérée en raison de la précarité reconnue du métier. Pour arrondir leur fin de mois, les instituteurs offrent leurs services aussi bien aux églises qu’aux communes. Sacristain, fossoyeur, secrétaire de mairie : voilà autant de métiers jumelés à celui d’instituteur. Il n’est pas rare qu’un instituteur soit également paysan, artisan,  parfois arpenteur - géomètre.

Napoléon 1er ne s'intéresse qu'à l'enseignement secondaire et à  l'enseignement supérieur. Cependant les congrégations religieuses spécialisées dans l'enseignement, qui ont été chassées pendant la Révolution, sont autorisées à revenir. Les Frères des écoles chrétiennes ouvrent de nombreuses écoles. C’est le 17 mars 1808, que la France est divisée en 29 académies, le primaire reste aux mains de l’église, le secondaire et le supérieur passent sous le contrôle de l’Etat. C’est aussi l’année de l’invention du baccalauréat.

Sous Louis XVIII, l'ordonnance élaborée le 29 février 1816, première charte de l'école primaire, demande aux communes de se doter d'une école et d'assurer l'instruction gratuite des enfants indigents. Pour exercer, il est exigé un brevet de capacité aux maîtres d'école et un certificat de bonne conduite du curé et du maire dela commune. Chaque école a pour surveillants spéciaux le curé ou desservant de la paroisse et le maire : l'église reprend son ancien pouvoir sur l'école. Ceci sera peu appliqué.

C’est avec la loi Guizot, du 28 juin 1833, sous le règne de Louis Philippe, que l’école s’instaure vraiment, la loi faisant obligation à chaque commune de plus de 500 habitants à ouvrir une école publique de garçons et aux chefs-lieux de départements une école normale d’instituteurs tout en créant les écoles primaires supérieures. En 1836, une nouvelle loi permet aux communes volontaires d'ouvrir une école publique de filles. Guizot « nationalise » les écoles primaires et les confie aux communes en excluant les paroisses : Guizot est un protestant, c’est sa revanche sur la révocation de l’Edit de Nantes.

La loi Falloux porte le nom du ministre de l'Instruction Publique, Alfred Falloux. Promulguée le 15 mars 1850, elle aborde tous les aspects de l'éducation, à l'exception du supérieur, mais est surtout connue par ses dispositions sur la liberté d'enseignement laissant une place ample à l'enseignement confessionnel. Elle complète la Loi Guizot, qui rendait obligatoire une école de garçons dans toute commune de 500 habitants, en rendant obligatoire également la création d'une école de filles dans toute commune de 800 habitants. Une bonne partie de la loi Falloux sera soit implicitement ou explicitement abrogée dans les années 1880. Une Loi du 9 Août 1870 dispose " qu’il y aura autant de classes qu’il y a de fois 80 élèves ". En 1867, la loi proposée par Victor Duruy, permet aux communes qui le désirent de financer l'école pour les pauvres. Le résultat de toutes ces mesures est spectaculaire : vers 1875, 78% des hommes et 66% des femmes savent signer le registre des mariages. Le plus gros de l'effort de scolarisation étant accompli, il reste à persuader les familles récalcitrantes (le plus souvent par manque de moyens financiers) d'envoyer leurs enfants à l'école.

En 1881, le républicain Jules Ferry, fait voter une loi établissant la gratuité de l'enseignement élémentaire public. L'école étant désormais gratuite on peut la rendre obligatoire. C'est l'objet d'une seconde loi Jules Ferry en 1882 la scolarité est alors fixée de 6 à 13 ans (quelquefois 12 pour les élèves les plus brillants qui peuvent passer le Certificat d'études primaires dès leur onzième année !). En 1889 les instituteurs deviennent fonctionnaires d’Etat.

En 1936, pendant le Front Populaire, la scolarité obligatoire est portée à 14 ans (loi Jean Zay). Déjà en 1911, 96% des 20-24 ans étaient alphabétisés. Désormais c'est sur le nombre de jours scolaires dans la semaine et l'année que va porter l'effort de scolarisation. Depuis Jules Ferry, en plus du repos du dimanche, un jour de la semaine le jeudi était laissé à la disposition des familles.

En 1969, le ministre de l’éducation Olivier Guichard fait passer la durée de cours hebdomadaire à 27 heures. En fermant les écoles  primaires le samedi après-midi.
En 1972, le jeudi cesse d’être la journée libérée, il est remplacé par le mercredi.
Par la suite, la possibilité a été donnée de reporter les cours du samedi matin au mercredi, afin de libérer deux jours consécutifs en fin de semaine.

En 1991, un décret signé de Lionel Jospin autorise les écoles à aménager leur temps scolaire, notamment en organisant la semaine sur quatre jours, à condition qu’elles respectent le volume annuel de 936 heures de cours

 En 2008, la réforme orchestrée par le ministre de l’éducation Xavier Darcos abaisse de 26 heures à 24 heures la durée hebdomadaire d’enseignement. Les cours du samedi sont totalement supprimés.
Le décret prévoit cependant la possibilité pour les écoles de répartir ce volume horaire sur neuf demi-journées, en programmant des cours le mercredi matin. Cette évolution s’accompagne de la mise en place de deux heures hebdomadaires d’aide personnalisée, en petits groupes. En théorie réservé aux élèves qui présentent des difficultés, ce soutien est apporté, suivant les établissements, avant ou après le début des cours, pendant la pause déjeuner, voire le mercredi matin.

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En 2009, avant d’inscrire leur enfant à l’école primaire, chaque parent trouve normal de l’envoyer à l’école maternelle, cette dernière n’existe en tant que telle que depuis 1848.

En France, les premiers lieux d'accueil des très jeunes enfants sont apparus dès la fin du XVIIIe siècle, un exemple l’"école de commençants" fondée par le pasteur Jean- Frédéric Oberlin en 1771. Les autres initiatives de l’époque avaient un rôle assez proche des garderies actuelles. L'école maternelle proprement dite s’est développée au début du XIXe siècle pour offrir aux enfants des ouvrières un lieu de protection, nommé à l’origine salle d'asile ou salle d'hospitalité. L’une des pionnières dans ce domaine fut Émilie Oberkampf, qui est à l’origine de l’ouverture de la première salle d'asile parisienne en 1828. Dès 1831, un "cours normal pour la formation des éducatrices" est créé et les salles d'asile évoluent vers une mission plus pédagogique. En 1836, elles passent sous la tutelle du ministère de l'Instruction publique.

Sous le Second Empire, les salles d'asile se développèrent grâce à l'action de Marie Pape-Carpantier, qui consacra tout sa vie à la création des écoles maternelles. Elle commença sa carrière en 1835, à l’âge de 19 ans, en tant que surveillante d’une salle d'asile dans la Sarthe, avant de devenir directrice de salle d’asile puis directrice de l'École normale maternelle à Paris en 1848. C’est en 1848 que les salles d’asile ont pris le nom d'école maternelle, cette appellation sera officialisée sous la Troisième République en 1881. Dès l'origine, les maternelles accueillaient garçons et filles et elles furent longtemps les seules écoles à pratiquer la mixité.

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Avant de conclure, quelques lignes sur l’enseignement primaire à Chanas.

On ne trouve guère d’archives sur l’enseignement à Chanas, mais en feuilletant les archives de la mairie Patrick Berthet a découvert :

En 1830  « le salaire de l’instituteur » apparaît dans le budget. Celui d’une institutrice apparaît un peu plus tard.

Découvert dans les registres paroissiaux, un acte de baptême du 12 janvier 1707, indiquant la présence audit baptême du sieur Debornan, maitre d’école de Chanas. Ceci étant la conséquence des Edits royaux de la fin du XVIIe siècle.

Avant la construction de l’ancienne école de garçons  (achevée en 1900) et celle de l’ancienne école des filles : Montée de Planissieux (achevée en 1902), l’école du villag  était située dans l’ancienne Mairie (Place de la Mairie) qui abritait alors : la Mairie, l’école et le logement de l’instituteur.  Juste après la guerre 39/45, il y avait deux classes et deux enseignantes : Mesdemoiselles Vial et Doncieux  à l’école des filles Montée de Planissieux. Peu après une troisième classe a été créée et  Madame Genthon est arrivée à Chanas. Avant qu’une nouvelle classe ne soit construite sous le préau, la classe de Mademoiselle Vial a été séparée en deux par une cloison et deux classes fonctionnaient donc  dans la même salle. Plus tard, dans les années 50, l’école maternelle a été  construite à côté l’école des filles tout près de l’église. A l’école des garçons M et Mme Thiervoz,  instituteurs, enseignaient aux garçons.

Actuellement les élèves du primaire sont tous regroupés dans l’école située rue Gaston Beyle.

Marie-Claude Sebelin fut l’élève de Mlles Doncieux et Vial et garde un excellent souvenir de ces deux enseignantes. C’est peut-être pour cette raison qu’elle-même fût institutrice durant sa vie active.

Documents consultés : Histoire de l’enseignement d’Eric Gillon - Nouveau dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire de  Ferdinand Buisson – Site Astérix – Wikipedia - Blog de Michel Fouchard - Internaute histoire – Arkéo Juniors : l’école au Moyen-âge- Dictionnaire historique des institutions, mœurs et coutumes dela France -  Site : Si la pédagogie m’était contée – Wapedia – Site assemblée Nationales (Lois).

20 octobre 2011

Un nouvel article dans la rubrique E comme

Un nouvel article dans la rubrique E comme Ecole.

6 octobre 2011

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6 octobre 2011

Journées Européennes du Patrimoine 2011

Pour notre 3e participation aux Journées Européennes du Patrimoine, l’association avait choisi de vous faire découvrir "comment vivaient nos ancêtres il y un siècle ou deux ? ».

Outils de tous les jours ou pièces rares, véhicules divers (motocyclette de 1930, automobile de 1925, tricycle de 1876, etc. etc.), meubles, jouets, broderie furent présentés au public avec souvent des démonstrations. Quelques arbres généalogiques de familles « nombreuses » de Chanas agrémentaient cette exposition. Une vidéoconférence disséquait les actes de la vie de nos vénérables aïeuls.

Plus de deux cents personnes nous ont rendu visite et nous les remercions de ce soutien moral. Vous pouvez voir un aperçu de ces journées dans l'album photos (colonne de droite de ce blog).

D’ores et déjà, nous travaillons sur l’édition 2012. Le titre du projet évocateur « Chanas 1912 » demandera beaucoup d’investissement et nous comptons déjà sur vous pour participer à cet événement qui se déroulera le dimanche 16 septembre 2012. Réservez cette date !

1 avril 2010

Repas dauphinois, un succès !

Plus de 160 personnes ont pu se retrouver après bien des années pour certaines. Le repas dauphinois de qualité a été apprécié. L'animation mêlant histoire authentique et anecdotes pittoresques ont soutenu une ambiance agréable et sympathique. Conscients que nous ne pouvons pas organiser tous les ans ce genre de rencontres, nous vous informerons de la prochaine édition en temps et heure.

 

15 novembre 2009

D’où viens-tu Chanas ?

D’où viens-tu Chanas ?

Beaucoup de choses ont été écrites ou dites sur l’origine du nom de notre village et ce n’est certes pas fini. Vous trouverez ci-dessous deux nouvelles hypothèses.

La première écrite par Luc Damey, membre de notre association, s’est lancé sur la piste du châtaignier avec comme base le latin. La seconde s’appuie sur des récentes découvertes s’appuyant sur une étymologie celte qui incline plutôt pour le chêne.

ET SI L’HOMME DESCENDAIT DU CHATAIGNIER ?

Ce propos ne concerne pas l'homme en général mais, seulement, celui de Chanas ! ! !

En cherchant dans les dictionnaires, on apprend qu’en latin, la châtaigne, ainsi que le châtaignier, se disaient « castanea ». Au datif ou à l'ablatif pluriel cela faisait « castaneis », d'où Castanis. Le nom venait d'ailleurs d'une ville antique du Pont, c'est à dire de l'actuelle Turquie, nommée Castanis et qui aurait diffusé l'exploitation du châtaignier.

Le diplôme de Lothaire en 852 confirme les biens de l'abbaye de Saint Claude de Salaise à Chanas et le nom est contesté : certains lisent Casnatis, d'autres Castanis (Marcel Paillaret in « Vienne sur le Rhône au moyen-âge.). De toute façon, il suffit d'une « métathèse», (d'inversion des sonorités très courante dans l'évolution des langues populaires) pour passer de l'un à l'autre. Le mot Chastenier, apparaît au XIIe siècle et la forme actuelle au XVIe. Au niveau du vocabulaire, la proposition est donc séduisante, il reste à voir si au niveau historique et agricole, les éléments concordent.

Les turcs du Pont-Euxin (actuelle Asie mineure) ont sans doute diffusé l'amélioration du châtaignier mais l'implantation du châtaignier sauvage était beaucoup plus large : dans nos régions, on a retrouvé des châtaignes fossiles. Rapidement, ici comme ailleurs, les hommes ont appris à sélectionner les arbres qui donnaient les plus gros fruits puis à les greffer. Pour les scientifiques, les châtaignes sont des akènes, c'est-à-dire des fruits à une seule graine qui se sèche pas et se conserve donc pendant longtemps sans traitement particulier.

On sait que la culture des châtaignes s'est largement diffusée, au tout début de notre ère dans des régions pauvres de la moitié sud de notre pays, en particulier en Ardèche et dans les Cévennes. Cet arbre merveilleux fournissait une nourriture abondante sans aucun travail particulier. On sait aussi que dans de nombreuses régions, la châtaigne a représenté la base de l'alimentation entre octobre et mars jusqu'au XIXe siècle. C'est seulement l'évolution du niveau de vie, l'exode rural et les maladies des arbres qui conduiront à l'abandon de la châtaigne dans l'alimentation.

Nos ancêtres avaient raison : la châtaigne est composée à 75% de glucides et sa valeur énergétique est deux fois supérieure à celle de la pomme de terre. Cette haute valeur nutritive a valu au châtaignes des surnoms flatteurs, tels que « l'arbre des terres pauvres », « l'arbre à pain », ou encore « l'arbre à saucisses », car on s'en servait pour nourrir les cochons. Le châtaignier a même partagé avec le mûrier le surnom d' « arbre d'or ».

Ces deux arbres connaîtront le même déclin à l'époque de l'exode rural pour des raisons diverses. Les forêts de châtaigniers avaient déjà beaucoup souffert des intempéries lors de certaines années difficiles comme 1685 ou la fameuse année 1709 qui tua tant de gens, mais le pire était à venir. En 1875, une maladie spécifique du châtaignes, « l'encre » décima les plantations ; par ailleurs, l'exode rural avait commencé et les plantations n'étaient plus entretenues, enfin les arbres furent abattus pour en extraire le tanin nécessaire à l'industrie du cuir, célèbre à Annonay par exemple. Plus de la moitié de la forêt de châtaigniers française disparut ainsi en moins de 80 ans avant d'être relancée en partie, par des amateurs de tradition, de nature et même de « bio ».

Il est facile de voir que le châtaignes persiste sur nos collines et n'en a été chassé qu'à l'occasion du défrichement dû à nos cultures ; alors, j'aime assez l'idée selon laquelle nos ancêtres étaient des mangeurs de châtaignes plutôt que des mangeurs de glands et je considère que l' « homo chanasianus » descend du châtaignier et non du chêne.

LE SAVIEZ-VOUS ! ! ! Le châtaignier est un arbre rare : il fournit des « châtaignes » ET des « marrons ». En fait, l'usage veut que l'on parle de châtaignes lorsque la bogue comporte deux, ou comporte deux ou plusieurs fruits ou akènes ; en revanche, lorsqu’il y a qu’un seul akène, il faut parler de marron. Ainsi, les fameux marrons glacés produits à Privas depuis XVIIe siècle sont des fruits uniques et ronds et non pas des châtaignes.

Luc Damey

LE CHENE DE CHANAS

Dans ce même blog, l’article intitulé Casnus essayait de démontrer que l’étymologie du nom de notre village venait de Casnus issu du bas-latin signifiant chêne. De récentes découvertes tendent à prouver que Chanas viendrait du mot celte Cassanos qui signifiait chêne. Il est vrai que cet arbre est fréquent dans notre village où plusieurs spécimens, plusieurs fois centenaires, subsistent de nos jours.

AUTRE HYPOTHESE !

Plus récemment, la culture des pêchers dès le début du XXe siècle permit le développement remarquable de notre village. Ce qui faisait la saveur de ces fruits était dû au fait que le sol sur lequel étaient cultivés ces arbres fruitiers sur des terrains pierreux. Les fameux galets du Rhône, qui servirent de matériau de construction plus solide que le pisé, emmagasinaient la chaleur du soleil dans la journée et la restituaient pendant la nuit. Or la racine pré-indo-européenne « CAN » signifiait terrain pierreux. Cette langue pré-indo-européenne, d’après certains linguistes, aurait été la base des racines  préceltiques s’étendant de la péninsule ibérique à l’Asie mineure.

ALORS QUI CROIRE ?

Légende populaire ou travail érudit de linguistes, chaque Chanasien ou Chanadaire choisira sa version car les preuves intangibles manquent.

MAIS ENCORE !

A propos du nom des habitants de notre village : Chanasien ou Chanadaire.

Là aussi les deux dénominations « s’affrontent » !

Le mot Chanasien semble la plus logique grammaticalement parlant. Alors que Chanadaire serait issu du patois.

Si vous-même avez des théories à soutenir sur ces étymologies, n’hésitez pas à nous en faire part par e-mail berthet.patrick@wanadoo.fr

19 octobre 2009

Un Dauphinois célèbre

François de Bonne duc de Lesdiguières fut l’ami d’un Béarnais très célèbre Henri IV Roi de France et de Navarre.

Certains dauphinois illustres ont eu un destin national. Aujourd’hui découvrons ce que fut la vie de François de Bonne plus connu sous le nom de François Bonne Duc de Lesdiguières. Il fut en son temps l'un des hommes les plus considérables du royaume, grâce à sa valeur propre et à l'amitié que lui porta toujours le roi Henri IV né à Pau en Béarn en décembre 1553. 

François de Bonne naît le 1er avril 1543  à Saint- Bonnet de Champsaur,  (le Champsaur , vaste vallée bocagère aux paysages aussi variés que verdoyants, correspond à la haute vallée du Drac, trait d'union entre Grenoble et Gap) où son père Jean Seigneur de Lesdiguières est notaire. Le jeune François passe son enfance au château des Diguières. Il perd à 5 ans son père qui ne lui laisse qu’un patrimoine modeste. Son oncle Castellane, frère de sa mère, prend en charge son éducation. Il le fait élever au collège d’Avignon puis l’envoie à Paris en 1558 au collège de Navarre pour qu’il y fasse sa "philosophie". Ce collège de Navarre était réservé aux fils de familles proches de l’entourage du roi. François de Bonne y côtoie les enfants des grands de l’époque et fait la connaissance d’Henri de Navarre : futur Henri IV, de neuf ans son cadet. 

Son oncle désirait lui faire faire des études de droit. Mais un an plus tard son oncle meurt brusquement en 1559  et Lesdiguières qui a 16 ans est contraint de quitter le collège et de rentrer à St Bonnet.

Il a gardé de ce passage au collège de Navarre une grande érudition et l’amour de la littérature (la très belle bibliothèque du château de Vizille en fait foi). 

Comme il est attiré par le métier des armes, sa mère (Françoise de Castellane) et quelques parents rassemblent les fonds nécessaires à l’achat d’une charge d’archer dans la compagnie d’ordonnance de Bertrand de Gordes, lieutenant général du roi et du Dauphiné, il a 19 ans. C’est cette année-là que débutent les guerres religieuses dans cette province. Depuis Avignon, il était secrètement acquis à la cause de la Réforme. En effet son précepteur à Avignon bien qu’il feignît de demeurer fidèle au catholicisme était secrètement gagné à la cause de la Réforme, il prêcha à son élève la doctrine nouvelle. Durant son séjour à Avignon et pendant les années qui suivirent François tint sa résolution secrète, non sans faire cependant partager à sa mère ses convictions nouvelles.

Lorsque le soulèvement protestant éclate dans le Dauphiné, il rejoint son cousin Antoine Rambaud, dit Furmeyer, chef des troupes protestantes du Gapençais, qui mène combat. Après la mort de son cousin, il est désigné comme chef des protestants du Champsaur en 1576  et livre de nombreux combats. C’est à ce moment qu’il se fait remarquer par Henri III.

De 1580 à 1584 une trêve est aménagée entre huguenots et catholiques. Lesdiguières en profite pour embellir son château « des Diguières » et sa maison forte de St Bonnet. 

Lorsqu’en 1584 Henri III désigne le Roi de Navarre (Henri IV) pour lui succéder, l’ autorité de François de Bonne sur les Huguenots du Dauphiné est reconnue.

Henri IV en vient à lui demander ouvertement son aide contre le Duc de Savoie. En effet ce dernier profitant des divisions religieuses, essaye de  récupérer les terres du Dauphiné. François de Bonne alors fidèle au roi de France (son ami du collège de Navarre) rentre en guerre contre le duc de Savoie. Afin de le mettre de son côté, le Roi n'hésite pas à le gratifier de titres honorifiques, d'argent (sa fortune devient colossale) et le qualifier  "d'ami fidèle" à tout bout de champ. Mais le roi Henri IV se méfie des énormes capacités de François et le qualifie dans son entourage de " rusé comme un renard" ! 

Après plusieurs échecs sanglants, François s'empare en 1589 de Grenoble. Il ordonne alors un grand nombre de modifications :  - fortification de la Bastille sur la rive droite de l'Isère, -fortifications tendues sur la rive gauche,  -construction des quais de l'Isère, -embellissement de la ville : nouvelles rues, égouts collectifs, façades crépies, -Construction du palais du Parlement et de la trésorerie qui deviendra sa résidence personnelle, à l’emplacement même de l’ancien palais delphinal, Constructions de digues le long du Drac et d'un pont d'une grande hardiesse sur le Drac, le Pont-de-Claix, qui deviendra une des sept merveilles du Dauphiné.

En 1595 il arrive à dominer tout le Dauphiné soit en ayant repris les terres au Duc de Savoie  (Grenoble par exemple), soit en ayant par sa domination fait cesser les guerres de religion.
Henri IV voit donc le grand bénéfice a s'en faire un allié et commence à lui promettre titres et argent ce qui va de soi. Les deux hommes se rencontrent  à Lyon où Lesdiguières arrive avec tous les notables de la région. Henri IV se fait très courtois à son égard, le félicite pour son travail d'unification.
Lesdiguières est au sommet de sa notoriété et accepte volontiers ce rapprochement avec Henri IV.
Grâce à sa fidélité à Henri IV, François de Bonne gravit les échelons du pouvoir : Gouverneur de Grenoble (mars 1591), Conseiller d'Etat (6 septembre 1595), lieutenant général du Dauphiné en 1597. En 1598, il s'empare du fort Barraux que le duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier venait de faire construire (1597). Il devient, Maréchal de France en 1606 et en  1609 Lesdiguières fait le serment à Henri IV de veiller sur son fils, le futur roi Louis XIII. Il devient Duc de Lesdiguières et Pair de France en 1611 (le Duché- Pairie de Lesdiguières fut érigé alors à partir des terres des seigneuries de Lesdiguières et de Champsaur, appartenances et dépendances sous Henri IV). En 1622, il n’accède au titre de connétable (Premier officier du roi de France qui assurait le commandement des armées) qu'à la suite de sa conversion à la religion catholique. Le 25 juillet à 79 ans en l’église St Bruno de Grenoble, il abjure en effet le protestantisme devant l’évêque d’Embrun. La cérémonie terminé De Créqui son gendre, lui donne lecture d’un courrier du Roi : « Monsieur, puisque vous êtes catholique, le Roi vous donne la charge de connétable

En 1625 : Profitant de son absence les protestants se révoltent dans le Dauphiné  (lui est devenu catholique en 1622). Lesdiguières rejoint alors le Dauphiné. Méfiant, il fait fortifier la plupart des places fortes de sa province, lui que l'on surnommait le Roi des montagnes passe le Mont-Genèvre pour une dernière expédition en Italie. C’est au cours du siège de Mevolhon qu’il est saisi d’un violent accès de fièvre et de diarrhée. Il rejoint Valence pour se faire soigner mais le 28 septembre 1626, le robuste et infatigable Lesdiguières expire à 83 ans. Son corps est inhumé dans son château des Diguières, où le sculpteur Jean Richier lui a élevé un tombeau monumental, actuellement au musée de Gap.

D’après les documents consultés, le Duc de Lesdiguières apparaît comme un chef militaire hors norme mais hélas sans aucun scrupule. Il faut alors distinguer deux périodes dans sa vie.
Dans la
première partie, il participe aux affrontements religieux catholiques - protestants dans le Champsaur. Il monte très vite dans la hiérarchie militaire protestante et s'impose comme leur chef. C'est alors qu'il commet beaucoup d'exactions, qu'il pille et profane les 2/3 des églises de la région, vole le trésor d'Embrun (dont une magnifique statue de La Vierge Marie en or), le trésor de Gap et de nombreux monastères ..... 900 villages de la région seront volés et brûlés !  Il  fait rapidement fortune et s'impose  ainsi dans toute la région grâce à des qualités de chef militaire hors norme et son absence totale de scrupule.

Le Roi Henri IV  voit en lui  un homme exceptionnellement doué dans l'art militaire, " rusé comme un renard", mais il s'en méfie…  Doit-il en faire un ennemi ou un allié ?

Dans la deuxième partieà partir de 1595,   la couronne de France lui demande ouvertement son aide face au  Duc de Savoie Charles Emmanuel qui  profitait des guerres religieuses en France pour récupérer la Savoie. En réalité l'ambition du Duc de Savoie était d'étendre ses terres jusqu'au Rhône.  Henri IV puis Louis XIII, conscients de l'enjeu, se firent très généreux à  l'égard de Lesdiguières, en argent et en titres honorifiques. Sa fortune  devint colossale. 

En conclusion  on peut dire que Lesdigiuères fut un chef militaire hors pair, qui avait des qualités de meneur d'hommes extraordinaires. Il fut  un administrateur d’envergure particulièrement efficace. Sa clairvoyance et sa fidélité au Roi  l'ont mené aux premiers postes de l'état. Il fut aussi un bâtisseur infatigable : construction de digues le long du Drac et d'un pont d'une grande hardiesse sur le Drac : le Pont-de-Claix, qui deviendra une des sept merveilles du Dauphiné. Il fortifia la plupart des villes de sa province. Il fit construire le château de Vizille, le château de Lesdiguières, sa maison forte de St Bonnet etc. etc. et fit faire d’énormes travaux à Grenoble.  Il restaura, réorganisa et institua de nombreuses fondations charitables et hôpitaux …

Mais pour beaucoup et surtout dans sa carrière militaire, Lesdiguières fut un chef de bande uniquement occupé à tuer, piller et à détruire. Il construisit une bonne part de son immense fortune sur des exactions Il a laissé (selon M. Roux historien du Champsaur) « une mémoire entachée de cruauté et de rapacité ». Le duc de Lesdiguières a fortement marqué la région, à l'époque des guerres de religion.

Parlons un peu de ce Roi dont Lesdiguières se disait l’ami ?

Si le Duc de Lesdiguières fut un Dauphinois connu, le roi dont il se disait l’ami fut un roi dont chacun a gardé la mémoire. Qui ne connaît le « Vert galant », « le Panache blanc » ou « la Poule au pot »? Parmi tous les rois qui présidèrent aux destinées de la France, Henri IV est sans conteste celui qui fut et reste l'objet d'une ferveur bon enfant et jouit d'un fort capital de sympathie, "le seul roi dont le peuple ait gardé la mémoire"Sa destinée hors du commun, son rôle pacificateur, son caractère même, tout à la fois royal et empreint de bonhomie, se prêtaient à la légende. De son vivant déjà, ses faits d'armes, ses amours, ses bons mots étaient rapportés, colportés.

Henri IV, Henri de Bourbon est né à Pau, en Béarn, le 14 décembre 1553. Bien que baptisé en 1554, il reçoit de sa mère une éducation calviniste qui le fera passer à la religion réformée dès la fin 1559. Après une jeunesse passée dans le Béarn jusqu’à l’âge de 8 ans, c’est à la cour que se poursuit son éducation.

Il fut roi de Navarre (Henri III de Navarre, 1572-1610), Henri III roi de France le reconnut pour son successeur et lui conseilla, dit-on, de se faire catholique. C’est en 1589, à la mort d’Henri III, qu’il devint : Henri IV Roi de France et de Navarre. Par l’Edit de Juillet 1607 il unira tous ses biens à la couronne.

Devenu roi de France, il doit conquérir son royaume par la force : il bat deux fois les Ligueurs, en 1589 et 1590. Mais Paris lui résiste aussi le 25 juillet 1593 à Saint-Denis Henri IV abjure sa foi protestante qui lui inspire la phrase suivante : « Paris vaut bien une messe ». Il se fait sacrer roi à Chartres le 24 février 1594 et peut alors entrer triomphalement dans Paris le 22 mars 1594.
Henri IV promulgue, le 13 avril 1598, l’Edit de Nantes qui met fin à une période de près de 40 ans de guerres civiles ponctuées par de nombreux massacres entre les catholiques ( la Ligue) et les protestants. C’est un acte de pacification, qui vise à faire coexister deux confessions, catholique et protestante, avec les mêmes droits au sein d'un Etat catholique - et à mettre fin "aux effroyables troubles, confusions et désordres" qui déchiraient le royaume.

L’œuvre d’Henri IV.

Secondé par Sully, il réorganisa les finances et favorisa le développement économique de la France. L'agriculture, plus particulièrement, mais aussi l'industrie et le commerce furent encouragés. La politique de travaux publics fut particulièrement importante et durable : Sully fit refaire routes et chemins, aménagea les voies navigables et fit construire des ponts, des canaux. Vers l’an 1550, il y a environ 25 000 km de voies carrossables en France. La technique routière reste très rudimentaire: la route n’est qu’empierrée et ce sont les accotements en terre qui supportent (par beau temps) le gros du trafic. Tous les passages obligés (ponts, gués et cols) sont soumis aux péages, qui sont censés financer l’ouvrage et la protection du trafic. Henri IV est le premier roi de France à vouloir développer une politique des routes. Avec l’aide de Sully, il crée le premier budget des Ponts et Chaussées et publie de nombreux actes ayant trait à la confection des voies de communication. C’est de cette époque que l’habitude est prise de planter des arbres le long des chaussées les plus importantes. On réglemente également la corvée, impopulaire, qui touche les riverains des routes.

C'est en mai 1599 qu'eût lieu la création d'un Office de Grand Voyer de France chargé de l'entretien du réseau routier. Ses fonctions furent précisées par l'édit de 1607. Henri IV désigna son ministre: Sully pour cette fonction.

Petite anecdote  : On dit que Sully  avait obtenu un édit de Henri IV par lequel il était ordonné aux maires et aux échevins des mandements du Royaume, de faire planter un ormeau dans le cimetière de toutes les paroisses, au-devant de la porte principale de l'église, afin que les habitants qui venaient entendre la parole de Dieu puissent, avant et après les offices divins, discourir sous les ombrages, de leurs intérêts et de ceux de la paroisse. En Dauphiné, l'orme fut remplacé par le tilleul. Par reconnaissance, les habitants donnèrent à cet arbre le nom de Sully ou Tilleul Sully

Le règne d’ Henri IV se termine tragiquement, il meurt assassiné par François Ravaillac, un catholique fanatique. Il est enterré à la basilique Saint-Denis le 1er juillet 1610, à l'issue de plusieurs semaines de cérémonies funèbres. Son fils aîné Louis (Louis XIII), âgé de neuf ans, lui succède, sous la régence de sa mère la reine Marie de Médicis.

Après l’assassinat d’Henri IV, nommé membre du Conseil de régence Sully prépare le budget de 1611. En complet désaccord avec Marie de Médicis, il démissionne en 1611 de sa charge de surintendant des Finances. En 1616, il abandonne la majeure partie de ces fonctions. Il va vivre désormais loin de la cour et se consacrer à la rédaction de ses mémoires. En 1634, âgé de 74 ans, Sully reçoit le bâton de maréchal de France des mains du cardinal de Richelieu.

Sully meurt le 22 décembre 1641 au château de Villebon.

Je terminerai ce petit exposé sur Henri IV, par une remarque de Patrick Berthet : Président de l’Association Histoire et Patrimoine de Chanas :

Les Chanasiens peuvent « remercier » le bon roi Henri et son ministre qui lancèrent les grands travaux,  qu’ils ne purent malheureusement  achever, ils lancèrent aussi  la rénovation des grands axes routiers du royaume de France. C’est vraisemblablement au cours de ces travaux que la borne milliaire romaine fut découverte et ramenée à Chanas vraisemblablement là aussi par les habitants corvéables en 1627.  

Documents consultés sur Internet Sites : Le Glaizil Colonied’Aix en Provence – Alpes Guide.com – Encyclopédie   Wikipédia – Conseil Général des Hautes- Alpes -  Revue Persée -  Le Château de Pau – Histoire en ligne – Association Tilleul de Sully  

Marie-Claude Sebelin, Chanasienne de naissance et de cœur qui vit au Béarn pays natal d’Henri IV….. 

5 octobre 2009

Le Cadastre

Qui n’a pas un jour poussé la porte de sa mairie pour consulter le Plan Cadastral de sa commune ? Qui dit Plan Cadastral dit : Cadastre.

A travers cet article découvrons ou redécouvrons quel est l’origine du cadastre et comment il a évolué au cours des siècles

Etymologie et définition

L’origine du mot " cadastre " est incertaine et peu claire. Pour certains, cette origine proviendrait de la contraction du terme latin capidastra terme qui désignait dans

la Rome

antique les registres contenant la liste des biens et l’indication de leurs possesseurs.

Pour d’autres, il s’agirait du terme grec Katastikhon qui signifie liste, ou encore de la désignation appliquée dans les anciens temps soit aux pierres employées pour le bornage des terres, soit aux feuilles de schiste utilisées pour le rapport des plans.

De manière classique, le cadastre est considéré comme " l’état-civil de la propriété foncière ".

Historique du système cadastral français

La notion de cadastre, quel que soit le lieu ou l’époque, est toujours liée à la possession du sol et à ses modalités d’occupation, son histoire se confond pratiquement avec l’histoire économique des peuples.   

En effet, dès l’origine des sociétés, la possession de la terre a joué un rôle essentiel et a constitué l’une des bases de la richesse individuelle. Les collectivités ont donc pensé très tôt à opérer un prélèvement sur cette forme de richesse facile à déceler et à atteindre. Une répartition correcte de ce prélèvement suppose de connaître l’étendue, la nature et la valeur des biens, d’où la nécessité d’établir un état descriptif et évaluatifs des sols.

Hérodote (Ve siècle avant J-C) rapporte que sous le règne du pharaon Sésostris (1300 ans avant J-C), à la suite de gigantesques inondations du Nil, les Egyptiens se trouvèrent dans l'obligation de diviser en parties égales la surface du sol laissée libre par les eaux, afin d'en faire une répartition équitable. Par la suite, des méthodes simples d'arpentage (à l'aide de piquets, marteaux, cordes) furent mises au point, le besoin étant quasi-permanent du fait des crues annuelles qui emportaient les bornes délimitant les parcelles de terre. Ainsi naquit la science de la géométrie, et indirectement celle du cadastre...

.

Colonie romaine,

la Gaule

était soumise au régime d’imposition du Cens. Les biens immeubles étaient frappés d’une contribution en argent et nature basée sur la déclaration des propriétaires.

Ultérieurement,  les  seigneurs et les membres du clergé constituèrent des descriptions de leurs domaines sous le nom de terriers, lesquels se multiplièrent au Moyen-âge. Ils donnaient la contenance des biens – fonds, les confrontations destinées à les situer et l’estimation de la valeur au sol. Parfois les terriers s’accompagnaient aussi de plans établis sur parchemin ou sur toile, mais la précision n’allait guère au-delà de simples croquis visuels.

À partir du XVe siècle, les terriers s'imposèrent comme outils de l'administration seigneuriale : l'évolution de leur présentation traduit chez les seigneurs une volonté de perfectionner et d'améliorer la gestion de leurs terres.

Les premiers documents dignes de l’appellation de cadastre   sont apparus sous l’appellation de compoix  terriers en Languedoc ou d’affouagement en Provence.

Les compoix sont des documents précieux : ils nous  renseignent sur les noms des lieux et des habitants. Ils sont donc riches en vocabulaire occitan. Au point de vue économique, ils nous apprennent ce qu’on cultivait sur les parcelles de terre, et les métiers qui étaient exercés par certains artisans.

En Dauphiné, l’établissement des cadastres remonte au XIIe S. Ce furent d’abord les péréquaires présentant la description des biens –fonds et l’évaluation de leurs revenus puis ultérieurement, après une révision ordonnée par Charles V, de nouveaux registres dits parcellaires indiquant avec de minutieux détails la situation des propriétés, leur contenance, leur nature, le nom des possesseurs et la classe du terrain. Les parcellaires étaient complétés par deux autres livres : le coursier et le livre des mutations.

Sous l’Ancien Régime, seules certaines provinces avaient leur compoix ou cadastre :
l’Artois ;  les Flandres ;  le Dauphiné   le Languedoc ; 

la Provence

;
les élections d’Agen et de Condom (Guyenne)  

la Haute

- Guyenne.

Jusqu'à la révolution de 1789, le cadastre conserve un caractère essentiellement local en dépit de diverses tentatives. Charles VII, Louis XIV, Louis XV envisagent tour à tour le projet d’un cadastre régulier, base d’un système fiscal cohérent et régulier. Mais la pénurie des finances, le défaut d'instruments et de méthodes perfectionnées, la résistance des grands vassaux, la disparité des provinces font échouer ces tentatives.

En 1790, les anciens impôts fonciers furent supprimés et remplacés par une contribution unique applicable à toutes les propriétés en fonction de leur superficie et de leur revenu net.

Une commission chargée d'étudier la confection du cadastre fut donc créée le 30 juin 1802. Après avoir décidé l’établissement d’« un cadastre par masses de culture », on se rendit compte de l’insuffisance du procédé et une loi du 15 septembre 1807 définit le principe et les règles applicables pour l'établissement d'un cadastre général parcellaire. La réalisation d'une telle réforme demandait du temps, un nouvel arpentage de toutes les parcelles étant nécessaire, cela qui explique qu'il fallut attendre 1850 pour que l'ensemble du territoire français fût « cadastré ». 

Ce cadastre napoléonien perdurera jusqu'à la mise en place de nouvelles enquêtes.

La période moderne est marquée par de nouvelles applications législatives, suite à la loi du 17 mars 1898 et la loi du 16 avril 1930 qui établit depuis lors le cadastre dit rénové, soit la cadastration actuelle.

Une seconde réforme est intervenue à la suite de la mise en vigueur, en 1955, du nouveau système de publicité foncière dont l'un des principes directeurs est l'obligation d'identifier les biens publiés à la conservation des hypothèques suivant les références cadastrales.

La rénovation a donné lieu tantôt à une révision, c¹est –à -dire à une simple mise à jour qui fait apparaître sur l¹ancien plan les changements survenus dans la configuration cadastrale depuis son établissement ; tantôt à une réfection, c¹est –à -dire à un renouvellement complet, décidé lorsque le parcellaire est apparu comme ayant subi des modifications trop nombreuses et trop importantes. Dans certaines communes rénovées par simple mise à jour et dont le développement urbain est important, il convient aujourd'hui de refaire les plans. Le bouleversement parcellaire est si profond que les échelles ne sont plus adaptées et ne permettent plus une identification suffisante des immeubles. La loi de1974 autorise une nouvelle rénovation appelée "remaniement" là où le tissu parcellaire est illisible.

Qu’en est-il en 2009 ?

Le cadastre actuel est dans un état très divers. Certaines sections, à lettres uniques, datent de plusieurs décennies et sont imprécises, à la fois géographiquement (éléments topographiques mal placés) et fiscalement (limites inexactes). Ces sections ont été élaborées de 1930 à 1960 environ, souvent à partir du plan cadastral napoléonien, lui-même établi entre 1807 et 1850. D'autres planches, en revanche, confectionnées à partir de 1960, possèdent une excellente géométrie.

La DGI

a lancé en 2002 un projet national de numérisation de l'ensemble des planches du cadastre français (dématérialisation). Cette opération (dite PCI ou Plan Cadastral Informatisé) qui se déroule souvent en partenariat avec les collectivités locales (PCI-Vecteur), parfois sans leur aide (PCI Image) et dans ce dernier cas par simple scannage a pris fin en 2006.

Depuis le 30 janvier 2008, La consultation du plan est possible sur Internet via le site www.cadastre.gouv.fr soit sous forme de fichier image (PCI Image), soit sous forme vectorisée (PCI Vecteur) avec la possibilité d'impression au format A4 ou A3 gratuitement. Tous les départements français, sauf

la Guyane

sont consultables documents uniquement graphiques. La numérisation de ces documents aboutit généralement à un résultat très précis.

Documents consultés : Mémoire d’Emmanuel  Mondon « Le savoir-faire cadastral français, un atout pour l’export  - Archives départementales Isère – Encyclopédie en ligne Wikipédia et Généa Wikipédia - Site Institut de

la Gestion

publique  et du développement économique- Encyclopédie Universalis - Histoire et généalogie- généalogie et origine

Glossaire : Certains mots ne figurant plus au dictionnaire

Biens-fonds : En droit  (Au pluriel) (Vieilli) Biens immeubles, comme les terres, les maisons, etc.                                                                                                                                                   Cens : Le cens, une redevance foncière due au seigneur qui possède des titres sur la terre.

Compoix : dénomination du cadastre dans le sud du royaume.
Matrice cadastrale : registre classé dans l'ordre alphabétique des propriétaires. La matrice fournit le revenu cadastral.
Mutation : La mutation permet de connaître la richesse de la parcelle. Ainsi, lorsque la parcelle est achetée ou vendue, apparaît la quantité de mutation qui correspond au droit de transmission de propriété. La date de mutation figurant sur la matrice correspond à la date de l'effet fiscal.
Parcellaire : registre en forme de matrice et fonctionnant par compte d'individus utilisé sous l'Ancien régime. Il désigne également en Dauphiné l'ensemble des documents du cadastre ancien.
Terrier :   registre où figure le dénombrement et la désignation des terres dépendant d'une seigneurie.

Ce texte a été rédigé par Marie-Claude Sebelin. Bien « qu’expatriée » dans le Béarn, elle garde de profondes racines à Chanas. Comme d’autres Chanasiennes et Chanasiens, elle a adhéré à notre association. Les kilomètres et pourquoi pas un jour les frontières ne sont plus un obstacle pour nous rejoindre. Merci à tous qui restent Chanasiens de cœur.

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