VRAI ou FAUX ? Les réponses ! J’espère que cette

VRAI ou FAUX ? Les réponses !

J’espère que cette petite série de questions a suscité chez vous un peu d’intérêt. Voici donc ci-dessous les réponses suivies des commentaires qui s’imposent.

Question  1 :

Connu sous le nom du « Pont des trois planches » ou « Pont Blanc », ce pont est situé sur le Lambroz au sud ouest de la place du Marché. Vu sa couleur, on comprend aisément le nom de Pont Blanc mais pourquoi « Pont des trois planches » ?

-          Parce qu’avant sa construction, on franchissait le Lambroz aussi appelée « Petite rivière » à l’aide de trois planches comme beaucoup de rivières à Chanas avant l’édification de pont en pierre ou métallique tels que nous les connaissons actuellement.

-          Parce qu’à cet emplacement, il y avait un départ de réseau de canaux d’irrigation qui était régulé par trois vannes appelées aussi planches, d’où le nom « Pont des trois planches ».

Pratiquement sur l’histoire des ponts de notre commune on pourrait écrire un livre et principalement sur leur construction. Je viens d’entreprendre la lecture approfondie de nos archives municipales et croyez-moi c’est plus qu’intéressant dans le sens de la compréhension du développement de notre village. Alors ce Pont blanc ou Pont des trois planches tiendrait, je souligne le mode conditionnel, son nom du réseau de canaux d’irrigation qui était régulé par trois vannes appelées aussi planches, d’où son nom « Pont des trois planches ».

Question  2 :

A Chanas, la vogue (appelée foire dans le reste de la France) se déroule le week-end suivant Pâques, c’est la vogue de la Quasimodo. La tradition de cette fête remonte à l’établissement des foires et marchés annuels souvent liés au « Saint local ». Hors, l’église de Chanas est dédiée à Saint Laurent qui est fêté le 10 août.

Alors pourquoi la vogue ne se déroule pas aux environs du 10 août ?

Dans l’état actuel de nos recherches (avril 2009), on peut affirmer qu’aux environs des années 1800, il n’y avait qu’une seule foire à Chanas. En effet, à cette époque, les fêtes foraines communément appelées vogues dans notre région n’existaient pas dans le sens que l’on connaît aujourd’hui. C’était un marché aux bestiaux et autres produits souvent agricoles à cette époque qui dans la première moitié du XX^e siècle a évolué en fête votive puis en « vogue » ! Cette foire se situait donc pour la Saint Laurent, patron de la paroisse, le 10 août. Dans les années 1800, elle était la seule dans notre village. Il faut attendre la réunion du conseil municipal du  21 octobre 1832 pour voir apparaître une demande de plusieurs « chanadaires » pour la création d’une deuxième foire le lundi de quasimodo, c’est-à-dire une semaine après Pâques. Puis la foire a cédé la place à la vogue telle que nous la connaissons aujourd’hui. Celle de la Saint Laurent a disparu totalement après la guerre de 1939-1945. Au début des années cinquante, la foire le lundi de la quasimodo a périclité puis a disparu et celle la vogue a continué. Malheureusement, cette année, il n’y a pas de conscrit pour organiser un bal et la traditionnelle aubade aux habitants.

Question  3 :

Bien que située sur la commune voisine d’Agnin, certains d’entre vous se souviennent de la laiterie Guyon. En fait, elle fut transférée sur la commune d’Agnin au lieu dit du Martinet en 1948. La création de cette entreprise avait eu lieu au milieu du XIX^e siècle à Chanas. Mais où se situait-elle à l’époque, au centre de notre village ? VRAI ou FAUX ?

La réponse est VRAI. En effet, les ascendants de la famille Guyon vers la deuxième moitié du XIX^e siècle ont créé une laiterie en plein centre du village. L’entrée principale se situait au N° 23  de l’actuelle  Rue du Dauphiné. Elle fut transférée sur la commune d’Agnin au lieu dit du Martinet en 1948 par M. Robert Guyon, père de M. Alfred Guyon, ancien 1^er adjoint de notre commune qui vit actuellement au N° 21 rue du Dauphiné.

Question  4 :

Parmi les premiers magistrats de notre commune figure le nom de Servioz (maire de 1866 à  1880). Celui-ci a laissé son nom a : une fontaine, une source, un puits ?

Beaucoup d’entre vous répondrons : une source, la réponse est exacte, mais voici ce que nous a livré la consultation des archives municipales. Le 10 mai 1863, le conseil municipal demande à ce que le sieur Jean Baptiste Servioz verse une indemnité à la commune pour l’occupation du terrain  (ndlr : de la commune) et des dégradations sur le chemin vicinal de Chanas à Salaise pour l’établissement d’une fontaine.

Question  5 :

L’actuel terrain de sports était-il au même endroit que le terrain de football sur lequel les « jaunes et noirs » évoluaient dans les années cinquante ?

Depuis sa création en 1936, le terrain d’évolution du foot-ball club de Chanas (F.C.C) qui avait fêté en 1986 son cinquantième anniversaire a beaucoup « voyagé ». Le premier « terrain de foot » occupait un emplacement en face de l’ancienne maison Giray sise 14 rue des Prés. Dans les années cinquante, on jouait au foot sur l’actuelle place du marché ex-propriété de la famille Brun. Le troisième terrain d’évolution footballistique se situait dans une zone située approximativement au sud ouest de l’aire actuelle réservée aux gens du voyage, tout proche de la déviation qui contourne notre village. Son dernier transfert remonte au début des années soixante dix pour son emplacement actuel et s’effectua sous la municipalité de Gabriel Lescot.

Question  6 :

Quel numéro téléphonique fut attribué à la cave coopérative vinicole, actuellement situé de la rue de l’Avenir ? A cette époque, les numéros de téléphone étaient composés seulement de 2 ou 3 chiffres. Alors ce numéro était-il le 20 ?

VRAI ou FAUX ?

VRAI. Au moment d’attribuer les premiers numéros de téléphone (nous n’avons pas encore la date précise, si vous avez des renseignements sur ce sujet, contactez-nous par le biais d’un commentaire possible au bas de cet article) celui prévu dans l’ordre établi devait être le 17,  le 18 ou le 19. Quelqu’un a eu l’idée de proposer le vin pardon le vingt. Et la chose fut acquise.

Question  7 :

Entre le XVIII^e et le XIX^e siècle, on cultivait du chanvre à Chanas ?

VRAI ou FAUX ?

VRAI également. La lecture, soit de l’état civil, soit des archives municipales prouvent que parmi nos ancêtres habitants de Chanas cultivaient le chanvre. Principalement, cette culture s’étendait de part et d’autre de la déviation sud de notre village au lieu dit « le pré Vignard ». Outre les exploitants des terrains, il existait à cette époque des peigneurs de chanvre.

Question  8 :

L’église actuelle fut construite en 1847. Existe-t-il des vestiges de notre ancienne église ?

VRAI ou FAUX ?

Facile, c’est VRAI encore. Si vous avez parcouru ce blog, vous avez remarqué que dans l’album photo, situé dans sa colonne de gauche, deux photos apportent la preuve que subsistent les colonnes qui soutenaient les ogives du chœur de l’ancienne église. Contrairement à l’actuelle qui est implantée Est/Ouest, elle était nord/sud. Le cimetière de l’époque était situé à l’emplacement même de l’église que nous connaissons actuellement.

Question  9 :

Lors de l’établissement des communes dès décembre 1789, telles que nous les connaissons actuellement, pendant les premières années, le Maire était-il élu par le Conseil Municipal ?

VRAI ou FAUX ?

Pour une fois c’est FAUX.  Le maire, l’adjoint au maire ou les conseillers municipaux étaient nommés par le préfet de l’Isère dans la période initiale qui suivit la Révolution de 1789. Pendant une certaine période des élections municipales ont eu lieu avec la désignation par un vote à bulletin secret du maire et de l’adjoint par les conseillers nouvellement élus. Au second Empire, retour à la case départ, avec la nomination par le préfet, par la suite l’élection fut reprise pour ne plus changer.

A noter que sous la Révolution de 1789, le conseil municipal s’appelait Conseil Général. Etonnant non !

Question  10 :

La dernière est très facile. La prochaine réunion de l’association « Histoire et Patrimoine de Chanas » aura lieu le jeudi 23 avril 2009 à 20 heures ?

VRAI ou FAUX ?

Pour finir ce questionnaire, c’est bien sûr VRAI. A noter que le lieu est modifié, cette troisième réunion de notre association se tiendra au foyer Gaston Beyle accès côté Ouest. La date et l’heure restent inchangées.  Nul besoin de vous dire que vous pouvez diffuser largement cette information.

Comme beaucoup des questions-réponses de ce petit jeu, nous développerons en détail le fruit de nos recherches sur ce blog.